Carême : Le regard ... des pauvres

Livre Tome 6 : Pour bien passer la porte du ciel 

Page 266 : Le regard des pauvres - message du 6 janvier 2010 - (mis sur le site le ... mars 2023) 

 

« Jésus s’est identifié aux pauvres, c’est-à-dire à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont besoin de leurs frères. Aussi dit-il : « Ce que vous ferez à l’un de ces petits, c’est à moi-même que vous le ferez.» 

Considérez qu’en chacun de vous existe une parcelle de pauvreté, que ce soit physiquement, moralement ou encore spirituellement. 

Dans les Évangiles, le Jugement dernier situe les élus à la droite du Christ et les repoussés à sa gauche. Mais en réalité qu’ont fait les élus ? Ils ont servi le Christ dans les pauvres auxquels s’identifie Jésus: «J’avais faim et vous m’avez donné à manger. » 

En revanche qu’ont fait les réprouvés ? Ils n’ont pas su voir le Christ dans les pauvres et ainsi ils ont péché par omission et par aveuglement : «J’avais faim et vous ne m’avez pas donné à manger.» 

Il est certain que tout chrétien doit être conscient de sa faiblesse et craindre le Jugement de Dieu. 

Le Christ est le pauvre par excellence, le Dieu qui a voulu avoir besoin de compter sur les hommes. Pensez que sur la face de tout pauvre se reflète la Sainte Face qui, suivant le cas, est radieuse ou douloureuse.

Quand vous rencontrez un pauvre, c’est le regard du Christ qui se pose sur vous ...

C’est par exemple : celui d’un vieillard aux yeux desséchés, d’un malade mental au regard égaré, d’un chômeur au regard inquiet et apeuré, celui de la prostituée au regard portant son déshonneur et même celui d’un enfant au regard pur ou effronté ...

Mais vous croiserez également le regard doux et lumineux de celui ou celle, qu’il soit consacré ou non, qui agit pour le bien de son prochain et donc pour Dieu. 

Tous ces regards se concentrent et se fondent en un seul regard, celui de Jésus qui fera baisser les yeux à ceux qui n’ont pas bonne conscience !

Ne soyez pas de ces satisfaits qui, pour calmer leur mauvaise conscience, pensent qu’il y aura toujours des pauvres et que cela fait partie de la vie. 

Il est certain que sur le plan matériel et encore mieux spirituel, l’humanité comptera toujours des hommes qui, d’une façon ou d’une autre, auront besoin soit d’une aide matérielle, morale ou encore mieux spirituelle. 

Chacun de vous n’est-il pas à la fois un pauvre par son besoin d’aide et un riche par les possibilités qui lui sont offertes pour aider son prochain ? 

Vous avez donc tous une bonne raison d’agir et de servir, au lieu de vous réfugier dans la fausse paix des consciences heureuses.

Tout homme, en réalité, doit tendre vers la perfection du Père céleste, cette perfection qui est toute générosité. 

Que faites-vous exactement pour les pauvres d’aujourd’hui ? 

Vous parlez, vous discutez, mais agissez-vous réellement ? 

Certes, vous donnez aux quêtes et même vous priez, mais votre générosité parfois ne va guère plus loin...

Il est facile d’évoquer volontiers l’Église des pauvres. 

L’un des signes de l’avènement du Royaume est que les pauvres de cœur soient évangélisés. 

Si vous aimez le Christ dans les pauvres, toute misère physique ou spirituelle doit vous empêcher de dormir. 

N’entendez vous pas monter vers vous dans les ténèbres la clameur de tous ceux qui sont bafoués, humiliés et torturés tout comme Jésus l’a été au prétoire et sur le Calvaire ? 

C’est parce que vous ne savez pas imaginer la misère des autres, que vous vous reposez dans une fausse
paix, la paix de l’ignorance ...

Certes, il est fort regrettable que ceux qui vous dirigent agissent si peu pour tout ce qui tend au bien commun et au service des autres, des pauvres en particulier. 

Considérez que vous avez à faire tout ce que vous pourrez dans les opportunités où Dieu vous place, avec les moyens dont vous disposez, sachant qu’aucune action n’est méprisable ni même insignifiante au jugement de Dieu. 

 

Jean, votre messager d’amour »